Alors que je n’ai pas de Nintendo Switch, je viens vous parler de jeux vidéo, qui reste toujours une passion. Et dernièrement Splatoon 2 a su retenir mon attention. Mis à part avoir passé ces dernières années au fond d’une grotte – et si c’est le cas, bon retour à la civilisation ! Vous n’avez certainement pas pu passer à côté de l’explosion de l’eSport dans nos contrées. Discipline autrefois cantonnée aux pays d’Asie du Sud Est (Corée du Sud en tête). Il y a aujourd’hui un véritable engouement autour du jeu vidéo compétitif. Entre les cash-prizes toujours plus importants et les sponsors de plus en plus nombreux Nous avons là une véritable révolution culturelle. Et il semblerait que même Nintendo, traditionnellement réfractaire à l’idée de s’impliquer dans le jeu compétitif ait décidé de franchir le pas. Il suffit de voir comment s’est formée la scène eSport de Super Smash Bros. Melee.
Jouer en ligne avec la Switch à Splatoon 2
La Nintendo Switch permet aussi bien de jouer sur un écran externe comme une console de salon ou comme une console portable. La connexion est assurée par du Wifi, ce qui est très pratique pour jouer chez soi.
Lorsqu’on est à l’extérieur jouer en ligne peut s’avérer difficile. En effet un hotspot peut être explicitement verrouillé pour limiter l’usage de la bande passante disponible. Pour parer à ce problème, il est possible de faire usage d’un VPN et de s’affranchir des blocages.
Dans l’ensemble on constate que la Switch, même si elle ne s’y prête pas, peut très bien être une console faite pour l’eSport. De la même façon que des jeux mobiles (ex. Clash of clans) sont aujourd’hui présentés à la Paris Games Week.
Nintendo et l’eSport
Nous avons eu le droit à pas mal d’exclusivités de la firme Japonaise sur Nintendo Switch clairement orientées vers le jeu compétitif, que ce soit ARMS, Mario Kart 8, ou encore plus récemment Super Smash Bros. Ultimate. Ce dernier étant déjà en voie de devenir un incontournable de la discipline.
Et puis il y a Splatoon 2. Bien évidemment, il ne fait pas partie des sorties les plus récentes de la machine, mais une nouvelle décision de Nintendo semble démontrer la volonté de l’entreprise d’aider son TPS aux couleurs bigarrées à prendre ses ailes dans le milieu de l’eSport. En effet, depuis le mois de Janvier, Splatoon 2 bénéficie dorénavant de son propre site officiel pour sa scène eSport. Ce dernier permet de s’inscrire à des tournois mensuels régionaux ou internationaux organisés par la firme, et de créer des équipes de quatre joueurs en toute facilité. Et c’est peut-être le début d’une très longue carrière pour ce shooter qui mérite à être plus connu. Mais jetons ensemble un œil à son potentiel.
Les deux dimensions de l’eSport : La compétitivité et le spectacle
Qu’est ce qui rapproche Hearthstone, Fortnite, Rocket League ou DoTA 2 et qui en font des jeux phares de l’eSport ? Si vous avez lu le titre juste au-dessus, vous avez déjà la réponse : leur potentiel compétitif et le spectacle qu’ils offrent à leur audience.
Ces jeux sont relativement faciles à prendre en main, mais disposent d’une courbe de progression hallucinante qui permet aux meilleurs talents de tirer leur épingle du jeu et de briller parmi les pro-players. Et c’est également le cas avec Splatoon 2. Entre le meta-game qui consiste à répartir les rôles de sa team, les équipements qui vont bien, et les stratégies à adopter suivant les modes de jeux, Splatoon nous propose un jeu riche et dans lequel une bonne stratégie peut faire toute la différence et de créer du grand…
… Spectacle ! Et oui, parce que qui dit eSport dit également Twitch, tournois et donc sponsors. Cependant ces derniers ont tendance à s’intéresser à des jeux ayant un potentiel de divertissement relativement important pour le public. La richesse du gameplay ne fait pas tout, et c’est bien pour cela qu’on ne retrouve que très peu de lives sur Twitch de compétitions d’échecs ou de jeu de go. Et là, avec Splatoon, nous sommes gâtés ! Le jeu est très lisible grâce à ses couleurs très contrastées, et son mode spectateur intégré (une nouveauté en comparaison du premier opus) permet de suivre l’action avec une vue d’ensemble très bien pensée. Les éclaboussures d’encre, les attaques spéciales ou les participants qui virevoltent d’une plate-forme à une autre sous leur forme de pieuvre donnent une impression d’action constante et qui donne envie de s’impliquer dans la partie. Nintendo l’avait d’ailleurs très bien compris, puisqu’ils s’étaient même permis d’organiser un tournois au cour de l’E3 2017, présentant déjà à l’époque le potentiel eSport du soft.
Qu’est-ce que ça annonce pour la suite ?
Nintendo semble dorénavant décidé à s’investir de plus en plus dans la scène compétitive et c’est pour le mieux. De nombreux jeux de la firme rentrent tout à fait dans cette optique, que ce soit le mode multijoueur d’un Metroid Prime 4, des parties classées sur le prochain épisode de Pokémon, un site analogue à celui de Splatoon 2 pour Mario Kart, un mode Speedrun sur Mario Maker et osons rêver, pourquoi pas un retour de F-Zero ? On a bien eu très récemment un épisode de Tetris inspiré des mécaniques des Battle-Royale avec Tetris 99, donc tous les fantasmes sont permis !
En resumé
La Nintendo Switch est une console, qui même avec son aspect hybride peut se tourner vers l’eSport. On a pu le voir l’éditeur de la console a compris que le monde du jeu vidéo avait évolué. À l’ère des jeux en ligne, il serait dommage de ne pas suivre la tendance et de surfer également sur les nouveautés comme le streaming.